Basket et Pharmacie : le double défi de Noémie Costa

En troisième année de pharmacie à Montpellier tout en évoluant en National 2 de basket à Mauguio, Noémie Costa, 24 ans, démontre qu’avec organisation et passion, on peut mener de front sport de haut niveau et études exigeantes.

Sport et études : une organisation millimétrée

« Je m’entraîne quasiment tous les soirs à Mauguio, je pars à 18h30 et je reviens vers 21h30-22h » explique-t-elle. Sa méthode ? Maximiser ses journées, s’appuyer sur l’entraide étudiante et travailler intensément pendant les créneaux disponibles.

Si elle avoue ne pas avoir le temps d’assister à tous les enseignements, Noémie compense par un travail personnel important, une entraide entre étudiants, et une forte autonomie. Les travaux dirigés et les travaux pratiques, en journée, sont pour elle indispensables

Bien que bénéficiant d’aménagements en tant que sportive de haut niveau, elle n’a pas encore eu l’occasion de les utiliser: « Pour l’instant, j’arrive à faire comme tout le monde. »

Un parcours sportif remarquable

Basketteuse depuis 18 ans, elle a quitté le domicile familial à treize ans pour intégrer un centre de formation, poursuivant au CREPS de Montpellier avant de côtoyer le monde professionnel.

Aujourd’hui en National 2, « le plus haut niveau à Montpellier, hormis les pros », elle a choisi un équilibre qui rend compatible sa passion avec ses études en pharmacie.

Son moment le plus mémorable ? « C’était il y a trois ans, pour être championne de France. On jouait contre Bourges, on avait -2 et c’est moi qui marque le trois points pour gagner. C’était le moment le plus fou de ma vie. Tout le monde criait, sautait… C’était incroyable. »

Le sport, un atout pour la réussite universitaire

Cette double vie constitue un véritable avantage dans son parcours académique : « Le sport m’aide dans mes études. Le fait d’avoir des compétitions tous les weekends depuis que j’ai six ans fait que j’arrive à vraiment gérer mes émotions. Je ne stresse pas, alors que j’en vois beaucoup qui sont stressés même un mois à l’avance. »

Cette capacité à gérer la pression constitue un équilibre mental indispensable qu’elle souhaite partager : « Franchement, continuez ! Le sport, c’est vraiment mon échappatoire. Quand je suis sur le terrain, j’oublie complètement que je suis en pharma, que le lendemain il y a un contrôle. Avec une bonne organisation, ça peut le faire. »

C’est avec cette même détermination qu’elle a choisi sa voie professionnelle, inspirée par l’expérience d’un membre de sa famille, pharmacien d’officine. « C’est vraiment quelque chose qui me plaît. Pouvoir être au contact avec les patients, gérer tout le côté traitement médicamenteux », confie-t-elle. Attirée par cette dimension humaine, elle se projette naturellement dans la filière d’officine lors de sa spécialisation l’année prochaine.