Seyf Arab entre tatamis et amphi
À 19 ans, Seyf est étudiant en troisième année de pharmacie à Montpellier… et judoka de haut niveau. Licencié au Judo Olympique de Montpellier, il s’entraîne jusqu’à cinq fois par semaine, tout en poursuivant ses études avec sérieux. Un équilibre exigeant qu’il assume avec lucidité, énergie… et beaucoup de discipline.
Un esprit compétiteur
C’est son père qui l’a initié au judo, après avoir lui-même pratiqué. « J’ai testé plein de sports, mais dès mes premiers entraînements de judo, j’ai su que c’était le bon. J’ai tout de suite accroché. » Depuis, sa progression n’a jamais cessé, malgré une pause pendant l’année de PASS, où il a mis entre parenthèses sa pratique.
Sa régularité et sa détermination lui ont récemment permis de se qualifier aux championnats de France seniors deuxième division, alors qu’il est encore junior. « J’ai fini deuxième. Un peu de regret forcément… mais je retiens cette petite perf qui fait plaisir en fin d’année. »
Prochain objectif : le championnat de France par équipes, prévu en juin.
Organisation et discipline : la clé de l’équilibre
Gérer une double vie d’étudiant et de sportif de haut niveau n’est pas simple. Mais Seyf a su s’adapter. « Honnêtement, c’est assez compliqué. Mais la fac est compréhensive, et j’ai appris à être organisé. » Aujourd’hui, ses journées s’enchaînent à un rythme bien calé : cours, révisions, puis entraînement. « Il faut que je quitte la fac vers 17h30-18h pour aller m’entraîner. Je fais ça cinq fois par semaine. » Depuis cette année, son contrat de sportif de haut niveau avec la faculté lui permet d’aménager certains horaires, notamment pour les TP.
Le sport est aussi, pour lui, un soutien mental précieux. « J’ai besoin de me défouler. Quand je ne m’entraîne pas, je suis moins bien. Le judo me pose, ça m’aide à me stabiliser. » Il confie néanmoins devoir parfois lutter contre la tentation de tout donner pour le sport au détriment des révisions.
Des études choisies avec conviction
Encouragé par ses frères, dont l’un est aussi étudiant en pharmacie à Montpellier, Seyf a découvert la filière et s’y est pleinement épanoui. Il envisage aujourd’hui l’internat, tout en gardant un œil sur l’industrie pharmaceutique. « Je suis encore en pleine réflexion. Peut-être que dans trois mois, je voudrai faire de l’officine ! On verra bien. »
En attendant, il tient à faire passer un message clair aux futurs étudiants : « Tout est possible avec de la discipline. Il ne faut pas abandonner le sport sous prétexte qu’on fait des études exigeantes. On peut réussir les deux. »