Axel Joly : de la pharmacie à la recherche sur l’hématopoïèse

Axel Joly, pharmacien en 4e année de thèse à l’Institut de Génétique Moléculaire de Montpellier (IGMM), travaille dans l’équipe « Hématopoïèse et Immunothérapie » sous la direction du docteur Sandrina Kinet.

Quel est ton parcours ?

J’ai suivi un parcours classique en pharmacie à la Faculté de Pharmacie de Montpellier, avec une spécialisation en filière recherche dès la 4e année. En 5e année, j’ai poursuivi en Master 2 dans le parcours MER (Médecine Expérimentale et Régénératrice) à la Faculté des Sciences, avec notamment comme objectif d’obtenir un financement pour réaliser une thèse de doctorat dans un laboratoire de recherche.

Pour mes trois premières années de thèse, j’ai bénéficié d’un financement de l’école doctorale CBS2 de Montpellier. J’ai ensuite obtenu une bourse de la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) pour réaliser une 4ème année de thèse.

Quel est le sujet de ta thèse ?

Mon travail de recherche vise à mieux comprendre comment les globules rouges sont générés à partir des cellules souches hématopoïétiques, et en particulier comment l’état métabolique des cellules souches impacte ce processus.

Notre laboratoire est spécialisé dans l’étude des transporteurs de nutriments, dont l’expression et les fonctions sont cruciales pour alimenter les voies métaboliques intracellulaires. Dans ce contexte, mes travaux portent plus particulièrement sur l’importance de certains transporteurs d’acides aminés au cours de la génération des globules rouges aussi bien dans un contexte physiologique que pathologique.

En effet, mon laboratoire de recherche, ainsi que d’autres équipes, ont montré que des pathologies affectant la génération des globules rouges, tels que les syndromes myélodysplasiques ou les anémies de Blackfan-Diamond, peuvent être associées à des altérations métaboliques. Ainsi, une meilleure compréhension de la régulation métabolique de ce processus pourrait permettre l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques et le développement de thérapies innovantes pour ces pathologies graves.

Pourquoi avoir choisi la filière recherche ?

J’ai toujours été attiré par les mécanismes d’action et la compréhension des processus biologiques, ce qui a naturellement orienté mon choix vers la filière recherche. Cette filière est bien structurée, facilitant la transition entre les études de pharmacie et la recherche fondamentale. Elle prépare efficacement à l’analyse critique des articles scientifiques et des données de recherche, des compétences clés pour réaliser un master et puis une thèse.

En plus du « background » scientifique solide en biologie et chimie, cette filière offre une formation générale qui permet de mieux comprendre des concepts parfois difficiles pour des étudiants plus spécialisés. Le bon accompagnement des enseignants tout au long de ce parcours m’a également beaucoup aidé à réussir cette transition.

Comment te projettes-tu dans l’avenir ?

Après ma thèse, je prévois de réaliser un postdoctorat dans un laboratoire travaillant sur des sujets qui s’inscrivent dans la continuité de mes recherches actuelles. J’ai déjà identifié des laboratoires intéressants avec lesquels j’ai collaboré par le passé. Mon objectif est de poursuivre dans la recherche académique.

Quant à l’enseignement, cela m’intéresse aussi. Je n’exclus pas la possibilité de revenir à la faculté, en pharmacie ou en sciences. Dans un parcours académique, il est essentiel de rester ouvert à toutes les opportunités.